Concentré, un homme (affecté d’un maillot de bain de femme, imitation tigre et de bas résille noirs) jongle avec un cerceau en plastique de couleur rose fluo sans discontinuer de façon quelque peu maladroite et maniérée. Cette “délicate’’ performance se déroule d’une manière ordonnée, fluide, un peu gauche mais sans accroc où le personnage vante ses qualités physiques et prend des postures étonnantes… Parfois sortant du cadre pour y revenir tout aussitôt, ce saltimbanque accumule jusqu’à satiété des acrobaties retenues mais réussies… Cette jonglerie frise la pitrerie.
L’image, basée sur un axe symétrique centré vertical, ajoute une certaine magie… Tantôt le personnage se dédouble, tantôt il disparaît ou tantôt encore, une partie de son corps est en suspens… Parfois, il devient deux, comme des frères siamois, parfois le cerceau évolue seul, comme par enchantement, dans l’espace… Souvent, cette image est le reflet même de l’abécédaire de la magie des miroirs… Toujours étonnant…